Le rapport du département d’État américain consacré au climat de l’investissement dans le monde passe cette année en revue les économies de la RDC, de la Guinée, de l’Algérie et du Maroc.
Comme chaque année, le département d’État des États-Unis a rendu public un rapport consacré au climat de l’investissement dans le monde.
« La RDC reste un environnement très difficile pour faire des affaires » note le rapport dans l’introduction du chapitre consacré au pays.
L’incertitude engendrée par le report des élections – désormais prévues pour décembre 2018 – continue à décourager les investissements directs à l’étranger.
Après la fin de l’épidémie d’Ebola et la réélection d’Alpha Condé, « le gouvernement guinéen a adopté une attitude très favorable vis-à-vis des investissements directs à l’étranger (IDE) » : adoption d’une loi anticorruption, « qui doit encore encore être testée devant les tribunaux », mise à jour du code d’investissement…
« De multiples secteurs offrent des opportunités importantes de croissance à long terme pour les entreprises américaines, certaines d’entre-elles rapportant une rentabilité à deux chiffres » indique le rapport.
« Le gouvernement marocain a mis en place une série de mesures destinées à développer l’emploi, attirer des investissements étrangerset accroître les volumes produits et la performance économique des secteurs générant des revenus, tels que l’automobile ou l’aéronautique », souligne le département d’État.
Dans ce cadre, le Maroc a ratifié 68 traités bilatéraux d’investissement, afin de promouvoir ou de protéger l’investissement, et 60 accords économiques, destinés à éliminer la double taxation des revenus des plus-values, notamment avec les États-Unis et la plupart des économies européennes.
« Sa charte d’investissement a mis en place la convertibilité du dirham pour les investisseurs étrangers, et donne la liberté de transférer les bénéfices ».
Le Revenu national brut par habitant (RNB) a baissé de 10 dollars américains en RDC entre 2016 et 2017 (voir graphique). Il est passé de 460 USD à 450 USD. D’après la Banque mondiale, ce niveau maintient la RDC parmi les économies à « faible revenu » pour l’exercice 2019.
Pour atteindre le seuil de « Revenu intermédiaire de la tranche inférieure », ce RNB devrait être relevé de 546 USD.
En effet, les économies à faible revenu sont définies comme celles dont le RNB par habitant, calculé selon la méthode de l’Atlas de la Banque mondiale, est de 995 dollars ou moins en 2017.
Les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure sont ceux dont le RNB par habitant est compris entre 996 et 3 895 dollars. Les économies à revenu moyen supérieursont celles dont le revenu national brut par habitant se situe entre 3 896 et 12 055 dollars.
Enfin, les économies à revenu élevé sont celles dont le RNB par habitant est de 12 056 dollars ou plus.
Un graphique de cette classification indique que clairement que la RDC demeure encore un pays à faible revenu.
Même si les efforts considérables ont été fournis dans la dernière décennie pour relever le niveau du RNB par habitant de 290 à 460 dollars américains.
Et ce, avant de baisser de 10 dollars en 2017. En Afrique, la RDC est le septième pays, en ex æquo avec la Gambie, à avoir une économie à faible revenu.
Derrière ces deux états, il y a notamment le Burundi (290 USD), le Malawi (320 USD), le Niger (360 USD), le Libéria (380 USD), la Centrafrique (390 USD) et le Madagascar (400 USD).
Dans cette même catégorie des pays à faible revenu, ils sont tous devancés par respectivement par l’Ouganda (600 USD), le Burkina Faso (610 USD), le Togo (610 USD), le Tchad (630 USD), la Guinée Bissau (660 USD), le Rwanda (720 USD), l’Ethiopie (740 USD), le Mali (770 USD), le Benin (800 USD), la Guinée (820 USD), la Tanzanie (905 USD), le Zimbabwe (910 USD) et le Sénégal (950 USD).
Parmi les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, la Banque mondiale classe la Zambie (1 300 USD), le Cameroun (1 360 USD), la République du Congo (1 360 USD), le Kenya (1 440 USD), la Côte d’Ivoire (1 540 USD), le Nigéria (2 080 USD), le Soudan (2 379 USD), le Maroc (2 863 USD), l’Egypte (3 010 USD), l’Angola (3 330 USD) et la Tunisie (3 500 USD).
Quant à la Namibie (4 600 USD), l’Afrique du Sud (5 430 USD), la Lybie (6 540 USD) et le Gabon (6 610 USD) font partie des pays africains à revenu moyen supérieur dans la même catégorie que le Brésil qui a 8 580 USD de RNB par habitant.
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